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Les Feuillets d'Hippolyte

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Hippolyte
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MessageSujet: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeMer 27 Juil 2011, 22:14

Les graphistes créent leur galerie, pourquoi ne le ferait-on pas également pour ces textes ? Je suis assez productif, pour limiter la pollution du sujet consacré à l'écriture, je préfère donc ouvrir mon propre antre où exposer à vos critiques impartiales, justes et, je l'exige, argumentées, mes modestes créations. Débutons dès à présent avec le début d'un nouveau court récit, ébauché dans la soirée avec ma plume sur du papier, parce que c'est l'unique support sur lequel je puisse débuter un travail. On me dit parfois que j'ai une écriture précieuse, ou baroque, trop travaillée, avec un rythme trop complexe. C'est certain que j'use parfois d'un rythme décomposé, mais à vous d'en juger et de me faire part de vos impressions qui me sont vitales !

La saveur du Défendu

Contre mon corps s'exerçaient déjà les affres des sentiments morbides. Ainsi que grandissent les orchidées jusqu'à ce qu'elles s'épanouissent, avait crû le germe insoupçonné que de reptiliennes chimères avaient abandonné entre quelques ossements réchauffés par une chair que s'évertuaient à corrompre d'ineffables vices. Mon corps s'altérait dès lors que mon esprit s'abreuvait de quelque délicate liqueur pourpre qui lui est salvatrice, dans les méandres d'une charogne articulée. Trop tard parvint l'évidence que la colossale puissance qui fléchissait mes genoux n'était que le venin que répandait le fruit de cette plante qui tapissait, tel un lierre des murs, les parois exiguës de mon âme balafrée. Sa douceur empoisonnée dressa mes poils sur ma peau et si je n'eus pas été assis, mon corps se fut brisé comme celui d'une poupée de porcelaine qui chut contre le sol. Mon être tout entier se consumait et, déjà, j'apercevais en des puits d'une infinie profondeur le reflet de l'Hadès qui se mêlait à la fragrance des mortels. Le terme de ma souffrance vint avant que je n'eus abdiqué et l'argenterie, bientôt, à son murmure agressif qui se conjuguait aux voix corrosives des invités, m'arrachait à cette rêverie éphémère que l'objet défendu par ma sentence eut achevé peu de temps après qu'il se fut ôté à mes regards.

Toutes les épouses vêtaient ce soir les habits confectionnés par des mains prodiges que leurs serviteurs leur avaient offerts. Les hommes, les femmes, portaient un masque qui dissimulait leur croûte de fard et leurs aimables hypocrisies étirées jusqu'aux joues. Toutefois, le regard, seul qui ne perd son inébranlable lueur originelle qu'avec le trépas du corps, révélait tous leurs hideux desseins. Dans ces salles où caressaient les notes immortelles d'immortelles compositions les oreilles sensibles à ces flagorneries qui leur conviennent, de monstrueux tentacules s'agitaient et tournaient, m'affligeant de cette vision perpétuelle qu'aucun crépuscule n'abattait, qu'aucune aube n'avait engendrée.

"Te décideras-tu à danser ? m'interrogea l'ami en la compagnie de qui j'avais rencontré la femme qui, en faisant ma connaissance alors qu'elle l'invitait, décida de me convier également à cette frivole festivité. Vois, ajouta-t-il, Madame Valantes vient dans notre direction. Je doute qu'elle accueille chaleureusement ta cécité quant à son visage qu'elle découvre pour toi, si tu n'y lis pas son désir pressant de danser avec toi."

Je ne répondis rien. Mes yeux roulaient dans la salle après le sillage qu'elle abandonnait quand, passée saluer des invités, ceux-ci continuaient de l'admirer en chuchotant et en laissant entre eux un espace suffisant pour qu'elle passât, si l'envie lui eut pris. L'astre qui dévorait les beautés maladives de la reine des cieux déclinait pour laisser resplendir sa parure diamantée, quand j'accordai à cette succube, qui tenait alors dans l'une de ses mains son loup de dentelle, le loisir d'engager mon esprit dans une contemplation. Madame Valantes était une femme d'un âge auquel l temps permettait encore à autrui de faire, sur elle, l'expérience du sublime. La coupure rosée sur son visage, d'un ivoire qui fait, d'une jalousie honteuse, rougir les trésors naturels et que la nature a pourtant fait, était souvent dissimulée derrière un éventail ouvré par un auguste personnage dont les secrets sont l'oeuvre et qu'elle battait avec la régularité monotone des virtuoses habitués au métronome ainsi qu'on les en croit inventeurs ; cela lui ajoutait le charme des bêtes célestes dont les ailes vont, comme les doigts d'un pianiste chevronné, toujours selon le même rythme sur une même mélodie déjà parfaite pour qu'on y ajoutât aucune improvisation superflue. Sa crinière s'accordait avec les tâches curieuses de ses joues et son crâne avait été embrassé par les étoiles ainsi qu'elle était le jour et son contraire selon qu'on eût regardé sa peau et ses yeux clairs, ou sa chevelure brûlante et cendrée. Deux méprisables animaux de foire la suivaient, chacun disposé de l'un de ses côtés.

"S'il est un plaisir que je ne contiendrai pas et espérai ce soir goûter plus qu'à tous les autres qu'on eût pu me proposer, c'est la surprise et l'honneur que vous me faites en étant venu, Monsieur Flède. Vous êtes très apprécié en ville, affirma-t-elle en me tendant l'une de ses mains gantées de noir qu'ornait un joyau, disposé sur son index, sans que je me fus aperçu alors que je l'observais qu'elle nous avait atteints, mon ami et moi.
- J'eus espéré que vous quémandâtes ma présence pour un autre motif que le prestige d'avoir été distraite par Votre Serviteur, Madame, répondis-je en me levant de la chauffeuse dans laquelle je m'étais installé pour m'incliner, la malice aux lèvres, en baisant sa main."
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeVen 05 Aoû 2011, 17:14

Je n'ai aucun compliment à dire.
Continue, c'est tout.
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2011, 21:43

Je n'avais rien mis d'autre depuis tout ce temps parce que je me suis rendu compte que ça n'intéressait pas grand'monde. S'il y a des amateurs de balbutiements d'écrits qui veulent cependant continuer à critiquer mes brouillons, voici un texte qu'a enfanté une idée dans mon crâne il y a un temps. Pas du tout travaillé, mis sur le papier en une fois juste pour me débarrasser de cette pensée persistante. Je l'étofferai et m'attarderai plus dessus pour, à partir de ce texte, composer une poésie plus tard. En attendant, j'accueillerai vos critiques qui me seront d'une grande utilité.



Aphrodite


A plusieurs reprises dans mon existence, il m’est arrivé de penser à nouveau à cette figure issue de la machine humaine. Cette silhouette céleste se plaisait à errer dans les couloirs de ma vie sans qu’elle n’eût jamais conscience du miracle qu’elle constituait, caressée de mes yeux, forgée des mains de dieux. Il m’eut semblé un instant qu’elle était un fruit providentiel et je vis en elle ce que les avides considèreraient comme une corne d’abondance. Grâce à elle, j’entrai pour la première fois en pleine conscience de mon corps, sentant à son contact ma chair frémir comme si cette créature vampirique voulait en arracher l’essence pour me libérer, ou pour consumer plutôt ce qu’elle masquait à ses regards et qu’elle convoitait. Penchée au-dessus de mon corps inerte, elle se délectait de ce drame dont elle était inexorablement victorieuse, qu’elle fût la cause ou la victime. Ma soumission était totale, puisque dans mes veines c’était elle que je sentais glisser, que mon corps n’était plus dépendant que de ses envies maladives, que mon esprit s’abreuvait de ce qu’elle daignait m’accepter ; qu’elle me refusait souvent. La conquête ne se fait jamais. On lutte en territoire sur lequel on est le champion du nôtre et, bientôt, alors qu’on en devient également le souverain, il nous semble qu’on savoure l’intense plaisir de le posséder. Mais, il n’en est rien. Ce territoire n’appartient encore qu’à lui-même, et notre empire n’oppresse que ceux qui n’en étaient pas la cible. C’est alors que dans son cœur, elle est encore reine et nous valet, que dans notre pays elle gouverne et que nous ne sommes plus que vassal. Quand je l’ai rencontrée, elle a transcendé mon corps et l’a fait son pantin. Mon âme irrémédiablement liée à mon corps l’était irrémédiablement au sien et à son âme.

Cette vénéneuse femme m’offrait souvent son sourire, dans le creux de mon cou, plaçait sa tête pensive et la ceignait du plus précieux des diadèmes qu’on m’avait volé. Sa main parcourait le monde enlacée dans la mienne, me faisant son glaive, pour que les héros inclinés sous la force de mes coups baisent ses pieds blancs et fragiles. Dès que leurs lèvres effleuraient sa peau, je les sentais rougir et ces combattants défaits s’enorgueillissaient vivement d’avoir touché ce dont ils craignaient les convoitises mais aux charmes de quoi ils étaient désormais dévoués. Ce n’était pas la lame froide qui les avait agenouillés, c’était cette auguste auréolée. Je pris pour la première fois conscience qu’ils n’allaient pas obtenir son cœur, comme ils le voulaient, plus que je l’avais obtenu, mais qu’elle pouvait leur ôter le leur ainsi qu’elle avait pris le mien comme elle l’entendait. Ce n’était pas au nombre de mes victoires sur l’ennemi que je conserverais ce privilège singulier, mais aux flagorneries que je dispenserais à son vaniteux égo. Il fallait, sans cesser, devenir la divinité digne de siéger sur le trône depuis lequel elle nous dédaignait tous, pour que ses faveurs nous soient accordées. Je n’étais plus seul dans ma lutte, et il m’eut semblé que nous étions tous ensemble réunis dans une lutte sans vouloir faire fléchir autrui, trop préoccupés à ne pas fléchir nous-mêmes.

Elle m’abandonna. Néanmoins, elle conserva mon cœur, laissant en mon sein une hideuse balafre qu’aucun élixir ne pourrait panser, m’abandonnant à une souffrance qu’aucune autre douleur, fusse-t-elle plus grande, n’aurait su faire oublier. J’avais ancré dans ma mémoire l’éternel souvenir de ses lèvres, le reflet du disque solaire dans ses yeux et les rayons de la délicieuse lune sur sa peau. Je l’oubliai elle, mais je n’oubliai pas ce que j’étais devenu. Elle n’était désormais plus qu’une chimère, et je comprenais qu’au travers d’elle, c’était la rencontre de quelque chose de plus grand que j’avais expérimentée. Ce n’était pas elle que j’avais aimé, mais quelque chose de beaucoup plus noble pour que les perceptions altérées que nous en avions eussent pu en rendre pleinement compte et pour que je m’aperçoive finalement qu’aucune blessure n’avait été laissée par elle sur mon corps. En m’ôtant ce qui me permettait d’aimer, elle avait insufflée dans mon être de pierre le souffle suave et délictueux de la chair. Je voulus cependant me détacher de ce dont elle m’avait rendu indépendant, mais en vain. Mon corps et mon esprit demandaient que l’on me rendît non pas cette personne que j’avais cédée à un passé révolu, mais cette chose que j’avais comprise en regardant au fond d’elle. Je fus incapable de créer davantage sans que je pensasse à cette émotion unique. Jamais je ne pus me résoudre à ne plus jamais vouloir y goûter. C’est une névrose de laquelle nul ne guérit jamais, le plus grand fléau que ce monde porte, et il n’est l’œuvre ni d’aucun dieu, ni d’aucun homme, mais de quelque chose que nous ne serons jamais capables de comprendre.


Dernière édition par Hippolyte le Ven 19 Aoû 2011, 12:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeVen 19 Aoû 2011, 11:17

dieu que tu écrit bien !
tu as un vocabulaire tres développé . C'est un plaisir de te lire Smile
Continues Smile
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeVen 19 Aoû 2011, 12:07

Juste magnifique.

Comme je te l'ai déjà dit, cesse d'écrire et tu mourras sous mes coups.
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MessageSujet: Zarathoustra a-t-il raison de dire que Dieu est mort ? Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeVen 19 Aoû 2011, 12:13

Petite réflexion théologique. Les religions monothéistes sont-elles éphémères ? Faut-il croire en Dieu ou aux religions ? Pourquoi les religions ? Dieu est-il voué à mourir ? Sans grand intérêt, à prendre dans son sens véritable. Je n'encourage ni la croyance en Dieu, ni l'athéisme, mais je discute de la vision de Dieu par l'Homme.

Dieu est-il mortel ?

Je ne crois qu’en une seule divinité, celle à laquelle nous croyons tous sans en avoir conscience, athées ou croyants. On définit sous le terme de religion le culte qu’on fait à une entité hypothétique que sa supériorité place en tant que déité par rapport à l’être humain. Seulement, grâce aux sciences, les fondements des religions disparaitront un à un, comme il serait naïf de croire encore à Adam et Eve quand on a tous été un jour que de vulgaires organismes unicellulaires. Tout les faits que les religions considèrent comme acquis, étant les conséquences d’une volonté qui échappe au commun des mortels, sont ou seront scientifiquement explicables.

Que restera-t-il des religions le jour où l’on comprendra jusqu’aux mécanismes les plus obscurs de l’Univers, où l’on sera capable de prouver qu’il existe ou n’existe pas, ailleurs, une existence similaire à la nôtre mais qui se manifeste physiquement autrement que comme nos corps ? La science tuera-t-elle Dieu et tous les dieux avec celui-ci ?

Il n’y a aucune religion qui en domine une autre, et toutes évolueront nécessairement selon un cheminement unique pour aboutir dans ce pourquoi elles ont, peut-être inconsciemment, été créées. Il suffit de dissocier un dieu de sa religion pour mieux comprendre cela. Le dieu est une chimère –il n’est d’ailleurs moralement pas acceptable de contraindre un individu à croire en des chimères qui ne sont pas le produit de sa réflexion mais de celles d’ancêtres dont il n’aura peut-être jamais la preuve qu’ils ont un jour foulé le même sol que lui- qui transcende nos systèmes de pensée, puisque nous avons besoin de mot pour exprimer ce qui n’est au final qu’un concept. Pour définir un dieu, nous avons besoin d’une religion qui lui accordera des faits réels mythifiés, des figures terriennes pour rassurer les non-croyants et des guides spirituels et autres fantasmes imaginaires pour conduire les fidèles.

Je suis d’avis que les cultes ont toujours existé et que leur origine première est le fruit de la peur de la mort qui est inhérente à tout ce qui vit, mais aussi au besoin d'être guidés vers ce qu'on croit invariablement parfait et bon. Les animaux ont leur instinct de survie qu’ils ont développé pour ne pas mourir et face à la mort, ils tremblent autant que les hommes. L’homme développe toujours plus de technologies pour permettre à sa longévité de s’accroître, pour défier la mort. On craint la mort parce que c’est un point de non-retour, on craint la mort parce que nous sommes tous persuadés au fond de nous-mêmes qu’avant la vie, nous étions néant et qu’à partir de notre mort, nous serons néant : « Souviens-toi que tu es né poussière et que tu redeviendras poussière. » Nous sommes indispensables à ce monde, et le monde n’est donc pas imaginable sans que nous puissions avoir de prise sur lui, nous disons-nous. C’est pourtant une erreur. Si l’esprit et le corps sont deux formes chaotiques opposées contenues dans un même espace, ils sont en revanche tous deux irrémédiablement liés à la naissance et à la mort de l’âme. Ils fleurissent avec elle, fanent avec elle.

Vaut-il mieux vivre en se croyant mortel et être surpris en mourant de découvrir qu’il existe autre chose après cela, ou vaut-il mieux vivre en croyant à l’immortalité de l’âme et être simplement annihilé par la mort ? En somme, vaut-il mieux une agréable surprise ou une cruelle déception dont on ne peut même pas se rendre compte ? Le choix n’est pas difficile. Que nous proposent les religions ? L’immortalité de l’âme, en y joignant même sa bénédiction ou sa damnation après la mort selon notre comportement !

Tous ces concepts mourront-ils donc avec les religions ? Je crois que les pensées, les choses vont évoluer de façon à rendre les dieux à ce qu’ils ont toujours été, des Idées. Les religions polythéistes de l’Antiquité avaient plus raison que nous actuellement, puisque chacun de leur dieu correspondait à un concept. Bien sûr, ils croyaient en l’existence de ces dieux, mais cela revenait à croire en l’Amour, à croire au Courage, à la Miséricorde, à la Bonté et à toutes ces Idées auxquelles je prends soin de mettre une majuscule pour rappeler que nul n’avait plus raison que Platon. Les Idées sont une seule entité omnipotente qui parvient jusqu’à nous en se dégradant et que nous avons le devoir de reconstituer pour nous rapprocher de leur perfection. Nous rapprochons-nous de la perfection de ces Idées ? Irrémédiablement. Affirmer que les religions avaient plus raison que nous était une sorte de mensonge dissimulé. Elles avaient plus raison, parce qu’elles offraient de manière plus explicite l’évidence. Avec l’arrivée des religions monothéistes et abrahamiques, on a fusionné tous les concepts bons et louables en un seul : Dieu. Dieu est absolument bon et a mis le Mal sur Terre par dépit, parce qu’il n’avait pas le choix. Il y a quelque chose que nous ne pourrons jamais atteindre qui est absolument bon, et ce qui est par conséquent absolument mauvais nous entoure. Le Diable et l’Enfer sont des concepts inventés pour faire peur aux fidèles et les ramener à Dieu. Le Diable, c’est l’Homme et l’Enfer, c’est l’Univers tout entier, parce que nous serons potentiellement capables un jour de voyager à travers l’Univers. Autrement dit, le Cosmos –l’Univers en tant qu’ensemble dont l’Homme est une partie- est une vision dégradée de Dieu. Dieu est une Idée ; Dieu est l’Idée.

Dieu ne mourra pas, mais les religions vont périr un jour. Il n’y a de religions que parce qu’ils y a des hommes qui y croient, il y aura toujours Dieu parce qu’il n’a pas besoin de nous pour exister. Dieu n’est pas une entité qui nous dépasse, Dieu n’est pas un individu dont on doit prouver ou non l’existence. Il est en chacun de nous, puisqu’il est ce qu’on appelle « pensée », et c’est la synthèse de tout ce qu’il y a de meilleur dans l’Existence qu’on appelle Dieu. L'Existence, c'est la matière pensante, et on a fait d'un rêve un cauchemar.

L’Existence est le Père de Dieu.
L'Homme est le Père de Dieu.

~

Je suis en train d'écrire un court texte. Une vraie histoire par contre, là c'était plus une pensée orpheline qui voulait s'évader de mon crâne. Donc, ce soir, peut-être un autre texte...
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeSam 20 Aoû 2011, 00:32

En plus ce que tu écrit est intéressant . je suis plutôt d'accord avec toi sur ce que tu viens d'écrire . Smile
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeSam 20 Aoû 2011, 11:40

C'est avec un grand plaisir que j'ai plongé dans tes textes, et je les ai les lu jusqu'au bout. Tu es une personne très intéressante à lire, j'aime beaucoup la façon dont tu t'exprimes, et il devrait y avoir plus de jeunes aussi doué que toi dans le monde. Parce que c'est tellement mieux de lire ça que de lire "wesh meuf ton cop1 jle bute, jlapel on fé 1 têt et toi jte pran en levrett".

Je tiens à ajouter qu'il y a quelques mots que je n'ai pas compris, et je trouve ça toujours agréable d'élargir mon vocabulaire même si je ne dirai pas ça dans la vie de tous les jours.
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeSam 20 Aoû 2011, 12:42

julia + 1 Smile
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeDim 21 Aoû 2011, 18:07

Tes textes sont magnifiques.
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeJeu 01 Sep 2011, 14:48

Tout à fait d'accord avec She Wolf ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeJeu 01 Sep 2011, 20:31

Continue. Sinon je m'énerve !
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitimeVen 02 Sep 2011, 07:23

Blackwolf a écrit:
Continue. Sinon je m'énerve !

On est deux!
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MessageSujet: Re: Les Feuillets d'Hippolyte Les Feuillets d'Hippolyte Icon_minitime

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Les Feuillets d'Hippolyte

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