Peut-on vivre le « bonheur » ? Le vrai Bonheur ?
Les petites joies du quotidien suffisent-elles à nous y conduire ?… Ou faut-il croire à la dimension intérieure de l'extase ? La mystique est-elle nécessaire à notre accomplissement ?… Ou le bonheur philosophique, que l'on retrouve autant chez les maîtres occidentaux qu'à travers les voies orientales, suffit-il à nous combler ?
Au nom de l'épanouissement du potentiel humain, des techniques de « développement personnel » préconisent
l'« affirmation de soi ». Affirmation de la personne ou épanouissement de l'être, il semble que la différence tienne principalement au sens que nous avons de la liberté intérieure. A ce sens dont la profondeur s'est perdu et qui échappe dramatiquement à nos consciences captives du dehors. Comment alors chercher dedans ce Bien ou ce Bonheur que les traditions orientales indiquent depuis si longtemps et que l'Occident, depuis Socrate, rappelle par ses inspirations philosophiques ?
A cette quête philosophique du bonheur se sont substituées les recherches en biologie de la conscience qui tentent de conduire l'humanité, toujours plus loin, aux frontières d'un certain bien-être par l'accomplissement du désir de mieux-être. Toutefois, des sociologues jettent sur le bonheur conventionnel de nouveaux éclairages qui justifient aujourd'hui les voies spirituelles de réalisation, tandis que la face profane du bonheur commence à s'effriter sous le poids ambiguë de la surconsommation.
Profondément, nous aspirons tous à découvrir, expérimenter et vivre le grand bonheur, mais la souffrance est là, avec l'ignorance et l'incompréhension de sa nature illusoire. Et le chercheur qui veut connaître la félicité ou
la « joie sans objet » doit apprendre à voir tous ces petits états qui marquent son absence. L'approche spirituelle de la vie devient alors l'alternative à la dépression et à l'utilisation des drogues en tout genre.